lundi 6 décembre 2010

Ca sent le sapin !

Je parle des fêtes évidemment :)
Je devrais avoir quelques jours de libre pour prendre du recul et expérimenter certaines choses.
Je pense que cette livraison sera la dernière de l'année... à moins que je ne travaille plus vite où que je sois satisfait de mes tests à venir. Cela étant, je vous dis à très bientôt.

James




vendredi 26 novembre 2010

La petite dernière

Allez on continue...



jeudi 18 novembre 2010

4

J'avance toujours ...


On continue...


De l'extérieur cela donne un peu l'impression que je n'avance pas, mais bien au contraire :) Les versions se succèdent sans que pour autant j'arrive à approcher ce que je souhaite. Cela fait partie du jeu alors je tente de prendre sur moi et de continuer. Demain, j'ajouterai la page 4. Afin de rattraper le rythme et de m'en tenir à une page par semaine. Mais je sais que dès que j'aurais un peu de temps d'avance je reviendrais en arrière pour retoucher ce qui me gêne. Ne rien lâcher, jamais !

James

jeudi 21 octobre 2010

1888 version 1.1 ... seulement


Non, pas version 2.0, seulement une 1.1.
Quand on travaille sur quelque chose, il faut bien que cela avance. Du moins est-ce mon point de vue. Que l'on soit satisfait ou non du résultat, l'important c'est d'avancer, d'apprécier ce que l'on a réalisé même si on a perdu un peu en route ses intentions de départ; d'être conscient de ses erreurs, de les regarder en face, pour mieux les corriger par la suite.
A force de tourner autour du pot, de tester plusieurs approches, j'en avais oublier ce que c'était que de s'arrêter et de montrer.
Voilà, c'est fait, alors maintenant on continue.

James

mercredi 1 septembre 2010

Les aventuriers de la page perdue

Voici donc la maquette de la page 2 de l’album. Elle figure la première page du Times et vient se placer juste après la planche décrivant l’attaque“. Elle ouvre donc la séquence où Arthur Conan Doyle est scandalisé par la lecture du journal.

J’ai longtemps hésité à mettre cette planche dans l’histoire. En effet, je me demandais (et je me demande toujours…) si cette feuille de texte (donc laborieuse) n’allait pas considérablement nuire au rythme de l’histoire qui démarre à 100km/h. J’y vois pourtant deux intérêts. Tout d’abord plonger immédiatement le lecteur dans l’environnement de 1888 et lui faire ressentir ce que l’on pensait à l’époque. C'est-à-dire que ce meurtre était (pensait-on) le quatrième commis par le tueur de WitheChapel, faisant ainsi mieux comprendre l’engouement de la population pour cette histoire (qui n’était après tout qu’une succession d’agressions de prostituées, un fait à ce moment là, sans importance). De plus, entre la mise en page et les petits articles sur la colonne de droite, le lecteur apprécie mieux l’ambiance du Londres de l’époque (tout en permettant à votre serviteur de faire des clins d’œil pour les albums à venir…).

Finalement, le fait qui a emporté ma décision est que le lecteur peut, sans être pénalisé, sauter cette page, se contentant de lire le gros titre et y revenir éventuellement à la fin de l’album… ou pas.

mercredi 25 août 2010

jeudi 19 août 2010

DIEU... c’est pas un boulot facile

Doyle était-il un auteur sûr de lui, convaincu d’être aussi génial que son détective ? Sûrement pas. Il avait inventé Sherlock Holmes en s’inspirant d’un de ses professeurs de faculté. Il haïssait son personnage qui n’était pour lui, qu’un moyen de gagner le l’argent pour se consacrer à des travaux d’écriture plus nobles.

Stoker était-il un être mystérieux ? Un taiseux, obsédé par les spectres et autres fantômes ? Rien n’est moins sûr. Quand on est journaliste et que l’on dirige l’équipe d’un des théâtres les plus importants du monde, c’est peu probable.

Lasker était-il un hédoniste, sensible aux charmes féminins ? Définitivement non. Les plus grands joueurs d’échecs sont connus pour être des monomaniaques n’ayant que peu d’intérêt pour le sexe faible.

Freud était-il un philanthrope humaniste ? Par certains côté peut-être. Mais il a passé sa jeunesse le nez dans ses livres, vivant de la dot de sa femme et des cadeaux de mariage à ces débuts. Et il y a peu de chances que les suffragettes goûtent ses idées sur la psyché féminine (les femmes ne seraient que des frustrées ; des êtres incomplets qui ne cherchent qu’à compenser leur manque de pénis).

Quant à Jack l’Eventreur, qui était-il ? Mystère… Mais probablement pas un médecin fou proche de la couronne ou un esthète génial type Hannibal Lecter. Ce serait plutôt un monsieur tout le monde, un artisan totalement pervers vivant à WitheChapel et n’ayant rien de romantique. Comme 95% des Serials Killer.

Mais finalement quelle importance ?

C’est moi qui décide.



mercredi 11 août 2010

Dark Vador, John Locke et Tintin. Même combat.

L’album se termine bien évidemment par un cliff-hanger (expression qui n’a qu’un rapport lointain avec le médiocre film du même nom) et qui équivaut à une accroche, en français. Cette notion renvoie à un nœud dramatique non résolu qui doit susciter chez le lecteur, l’envie de connaître la suite.

La bande dessinée en est truffée. Que ce soit au milieu des albums (Tintin) ou à la fin (Blueberry), tout comme dans les films de cinéma. De temps à autre, avec bonheur (L’empire contre-attaque "I’am your father") mais le plus souvent avec un systématisme invraisemblable, tellement prévisible qu’il en devient comique (Freddy, et autre Vendredi 13). Surtout quand les suites ne sont pas tournées parce que le premier film a été un échec commercial justifié (Godzilla). Actuellement, on croise le plus souvent les cliff-hanger dans les séries télé de qualité, surtout en fin de saison (Six Feet Under, Desperate, True Blood et… non, en réalité, dans toutes les séries). Le cliff-hanger doit donc être béton, tout en restant résoluble afin ne pas décevoir le lecteur qui quand il connaitra la suite pourrait dire " Tout ça pour ça "

Mais ça, comme dirait Kipling, c’est une autre histoire.

jeudi 5 août 2010

Update (avant Blackout)

Le découpage est à présent terminé !
Rendez-vous en Septembre.

James


mercredi 4 août 2010

Blackout

Mon déménagement approche à grands-pas.
Le découpage aussi. Je vais prendre un peu d'avance en mettant les deux dernières pages en ligne ce week end.
Après cela, je vais rentrer dans une zone de blackout, enfin, sur le plan graphique uniquement :)

Je vous donne rendez-vous en septembre pour le début de la mise au propre

D'ici là, bonnes vacances et bonne lecture

A bientôt

James



samedi 31 juillet 2010

L'impératrice Victoria... La plus grande souveraine de tous les temps… et une frustrée qui voyait des phallus partout

L’Angleterre victorienne de 1888. Sociologiquement, l’accent est mis sur la moralité. C’est l’ère du puritanisme le plus brutal. La femme mariée n'a ni le droit de vote, ni celui de porter plainte, de posséder des biens propres ou d'occuper un emploi. Son corps est perçu comme un temple abritant une âme pure et innocente. Cantonnée dans un rôle de mère et de maîtresse de maison, elle ne doit pas être "souillée", que ce soit par des artifices du maquillage ou les plaisirs de la chair.

Ainsi, les classes bourgeoises sont écrasées par les interdits de la bienpensense et de la religion anglicane qui pratiquée de manière la plus radicale, rend le corps coupable. La masturbation est taboue et l’on préconise la séparation des enfants des deux sexes. Il est même conseillé de cacher les pieds des pianos puisque que trop explicites.

Cette époque construite sur la prohibition du corps, engendre son cortège de perversions et de névroses, signes de conflits et de frustrations. Ceci explique en grande partie l’explosion de la prostitution dans l’Est-End.

lundi 26 juillet 2010

Ca déménage !!!

En retard... Monstrueusement en retard. Voici la suite du découpage (pages 38 à 43). En plein déménagement, je n'ai pas le temps de m'étendre sur le contenu des planches. Mais j'espère que la lecture intéressera, car à ce stade du récit, le conflit prend de l'ampleur. Il n'oppose plus uniquement les héros à l'Eventreur. Des génies, ce sont des points de vues, et à cette époque, des points de vues qui s'opposent et se combattent farouchement.

Bonne lecture

James





mardi 20 juillet 2010

Jack l’Eventreur chez le Psychanalyste... et inversement

Dans 1888, les références aux œuvres à venir de nos quatre héros, sont légions. Par exemple Sholto est le nom d’un personnage dans Le Signe des Quatre, le second roman des aventures de Sherlock Holmes, que Doyle écrira deux ans plus tard. Stapleton, le nom du méchant du Chien des Baskerville, livre dans le lequel apparaît également le Docteur Mortimer.

On aperçoit chez Bram Stoker un portrait de Vlad Tepes. Personnage qui va l’inspirer pour la création de Dracula en 1897. Quand à sa servante Lucy, elle porte le prénom de la première victime du vampire à Londres. D’ailleurs Stoker précise à Lasker que "le sang c’est la vie", phrase prononcée par Van Helsing, le chasseur de vampires, ennemi de Dracula.

Freud lui, élaborera une théorie sur les motivations du tueur de Withechapel qu’il définira comme sexuelles, spéculation qui deviendra la pierre angulaire de la psychanalyse.

L’odyssée que vont vivre Doyle, Freud, Stoker et Lasker va participer à la construction du destin futur de nos héros et aider à faire d’eux, les génies que l’on connaît. Ce concept outre sa logique (on ne sort pas indemne d’une pareille expérience) donne la permission ludique à l’auteur de truffer ses aventures de clins d’œil à l’aide de noms et de situations. Bien évidemment, les albums seront jalonnés de références qui souvent, passeront au-dessus de la tête du lecteur (moi-même, j’ai du mal à me souvenir de la provenance de certaines) mais qu’importe. La non-reconnaissance de ces renvois ne gênera en rien la compréhension de l’ensemble de la narration.

mardi 13 juillet 2010

Dracula fait un bide

Stoker est un jeune écrivain quand il se lie d'amitié avec Henry Irving en 1875. Celui-ci, comédien shakespearien mondialement connu au même titre que Sarah Bernard, est directeur du Lyceum Theatre de Londres. Rapidement, il nomme Stocker administrateur. Celui-ci prend ainsi place dans la société culturelle britannique (avec notamment Oscar Wilde qui publiera Le Portrait de Dorian Gray en 1890). En 1888, Stoker est également journaliste pour une publication culturelle.

En 1897, il publiera Dracula. Malheureusement, cette œuvre aura un succès public mitigé même si Stoker obtiendra la reconnaissance de ses paires.

Il faudra attendre la mort de celui-ci pour que le nom de Dracula accède grâce au cinéma, à la postérité.

mercredi 7 juillet 2010

M. Hyde l’Eventreur

L'Étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde , œuvre que l’on considère comme majeure dans le genre de l’épouvante, a pour auteur Robert Louis Stevenson, le maître écossais du roman d'aventure. Publié en 1886, cette célébrissime nouvelle connue un succès immédiat et des adaptations théâtrales à profusion.

Le phénomène s’explique sans doute par la quantité importante de lectures symboliques de cette œuvre. Ainsi, elle évoque le conflit interne entre le bien et le mal. La bonté et la folie meurtrière, si bien que certains n’hésitèrent pas à faire un parallèle avec les activités nocturnes de Jack l’éventreur.

Mais elle peut également être vue comme une allégorie sur la tendance victorienne à lhypocrisie sociale. Ou encore, le dédoublement de personnalité et la frontière entre le conscient et l'inconscient que décrira plus tard, la psychanalyse.

samedi 3 juillet 2010

vendredi 2 juillet 2010

mardi 29 juin 2010

Les 4 Mercenaires

Dans 1888, la formation du groupe a été inspirée par la méthode narrative des 7 mercenaires. Où comment, le meneur Yul Brynner, engage ses futurs compagnons. Il les rencontre par hasard (Steve McQueen), en les cherchant (Charles Bronson) ou bien, ils viennent à lui (Horst Buchholz ou Robert Vaughn). Parfois les personnages sont présentés sommairement (Brad Dexter), ou en plein conflit (James Coburn et son duel au couteau). Ces différentes méthodes d'exposition permettent d’éviter un ennui lié à une impression de systématisme d’une part et de donner immédiatement un caractère au personnage, d’autre part.

Ainsi dans 1888, Doyle le meneur va chercher Freud parce qu’il a besoin de lui, rencontrer Lasker par hasard et être séduit par sa puissance de réflexion puis, enfin, avoir la vie sauvée par Stoker.

vendredi 25 juin 2010

Bram, Elizabeth, Vlad et les autres

Avec l’entrée en scène de Bram Stoker, le groupe d’enquêteurs est maintenant au complet. Stoker géant irlandais à la barbe et aux cheveux roux, est un écrivain de génie dans la lignée des auteurs gothiques, tels que Mary Shelley (Frankenstein) qui créera en 1897, l’un des personnages les plus connus du monde ; le Comte Dracula.

Enfant maladif jusqu'à l'âge de huit ans, il écoutait lors de sa longue convalescence, les légendes irlandaises et surnaturelles que lui contait sa mère. Ces récits marqueront sa vie à jamais, lui donnant le goût de la littérature gothique. Il inventera Dracula, en s’inspirant de l’histoire de Vlad Tepes (prince transylvanien du XVème siècle qui faisait empaler ses ennemis) et d’Elizabeth Bathory (comtesse hongroise du XVIème siècle qui prenait des bains de sang de vierge pour conserver la jeunesse éternelle).

Etant donné qu’il œuvra 10 ans sur son roman. Stoker n’en était qu'au début de son projet en 1888, mais il y a fort à parier que les crimes de Jack l’Eventreur l’ont grandement inspirés dans ses réflexions.

mardi 22 juin 2010

Les champions réunis

Non, je ne fais pas allusion à nos champions (?!) perdus en Afrique du Sud, mais au quatrième héros de l'équipe, à Bram Stoker. De tous les personnages, c'est celui qui bénéficie de la plus spectaculaire introduction. Je suis particulièrement content de la façon dont ce personnage est mis en lumière, la façon dont il se dévoile peu à peu. Suggérant autant son œuvre maitresse à venir que son univers personnel. Je crois avoir tout suite accroché à ce personnage, à son caractère et à son verbe. Sa corpulence le rend immédiatement reconnaissable, attachant, car on l'imagine immédiatement plonger dans l'action. Même si j'adore ce personnage, je n'ai pas fait d'énormes recherches sur lui. Je m'en suis arrêté aux quelques connaissances que j'avais. A moins que ma mémoire ne me fasse défaut, je crois même ne jamais avoir lu entièrement Dracula. Pour le coup, je me trouve un peu honteux, d'autant que j'ai développé il y a quelques années un jeu sur PC prologeant librement les personnages et l'intrigue de Dracula. Je vais peut-être aller faire un tour à la Fnac moi ...

James

mardi 15 juin 2010

Raciste et antisémite. Bien sûr. Pourquoi ??

Ce n’était pas une notion odieuse à l’époque. Cette idée qui nous paraît aujourd’hui totalement surréaliste (pour la plupart des gens) était évidente dans l’europe de la fin du XIXème siècle. Affirmer qu’un "nègre" était un sous-homme était aussi flagrant que de dire que le ciel est bleu. Par exemple, aux Jeux Olympique de 1904, Saint-Louis organisa amicalement les Anthropologiques Days, des épreuves réservées "aux représentants des tribus sauvages et non civilisées" (noirs, indiens d’Amérique, philippins, pygmées…).

L’antisémitisme s’il était plus discret, n’en était pas moins virulent. Si bien que Freud et Lasker, tous deux juifs (qui fuiront l’Europe hitlérienne dans les années 30, le premier pour l’Angleterre, le second pour les U.S.A) avaient l’habitude d’être ostracisés.

Ainsi, le père de Sigmund Freud lui raconta comment un jour, alors qu’il était enfant, il croisa un chrétien qui lui vola son bonnet. Celui-ci le jeta dans la boue et ce, afin de l’obliger à descendre du trottoir.

lundi 14 juin 2010

Comic book style

La grande scène s'achève. Moi qui ai été élevé au comic book durant toute ma jeunesse (bon, je l'avoue, j'en lis toujours autant sinon plus), j'attendais avec impatience d'illustrer cette séquence. Mais le jour où je me suis posé à ma table à dessin pour le faire, je me suis aperçu que tout ce que j'avais imaginé ne collait finalement pas avec les personnages. Ils n'étaient ni Bruce Wayne ni Matt Murdock. Ils étaient des génies, des esprits aventureux et libres mais certainement pas des combattants farouches ... du moins, sur le plan physique. Même si la BD et ce récit peut se permettre et doit se permettre beaucoup de chose, je me suis volontairement freiné pour que l'ensemble soit convaincant. Crédible. J'ai eu vraiment peur de trop en faire. Je crois que ce qui m'a le plus aidé ... ce sont les habits qu'ils portent, leurs costumes. Le fait de les montrer en costume, dans ces vêtements qui ne soient pas "iconiques", m'a aidé à garder le cap, à les montrer sous leur vrai jour : des esprits donc.
Je pense d'ailleurs m'être tellement concentré sur cet aspect que je crois être un peu passé à côté du découpage. La narration n'est pas la plus efficace et la mise en scène non plus. Je m'efforce de corriger tout ça en ajoutant de la lisibilité et du dynamisme.

A suivre ...

James




mardi 8 juin 2010

Les empires romain et napoléonien : des jardinets pour nains en céramique

Londres, la cité fabuleuse. La capitale du plus grand empire de tous les temps. Celui qui renvoie la taille des états colonisateurs de l'histoire à des timbres poste. L'empire sur lequel le soleil de se couche jamais. Le règne de Victoria est marqué par une impressionnante expansion de la nation britannique, devenue première puissance par ses conquêtes et la révolution industrielle. Cette ère de splendeur apporte son lot de bouleversements économiques et technologiques à sa population.

Mais malheur aux londoniens qui n’ont pas la chance de vivre dans les quartiers du West-End. L’Est de cette cité tentaculaire est repoussante de crasse et de saletés. Entre les rejets de sulfure, de carbone des usines d’allumettes, de charbon des chauffages, des ordures qui s’accumulent dans les rues, des excréments des hommes, chiens, chevaux ou porcs, la puanteur des rues est inimaginable. Le manque d’hygiène qui en découle, engendre des maladies qui tuent les habitants de Withechapel à vitesse grand V. Outre une misère galopante, un alcoolisme chronique tue lentement ceux qui restent (on compte pas moins d'un pub pour 100 habitants !).

mardi 1 juin 2010

De Babylone à Sodome et Gomorrhe

La Bible fait de Babylone le symbole de l'orgueil des hommes, de la corruption et de la décadence.

Avec plus de 5 millions d’habitants. Londres est une fourmilière humaine où les bateaux déversent sur les quais de la Tamise, des centaines de migrants par jour. La construction de lignes de chemin de fer rapproche les villes avoisinantes, permettant à la capitale de s'étendre et d'englober les villages alentours. C’est l'apparition des embouteillages en centre-ville qui mènera à la création du premier métro du monde. Londres est la ville qui possède la plus grande diversité ethnique. En gros, deux tiers d’occidentaux avec des anglais, écossais, irlandais, gallois et autres européens et un tiers du reste de l’empire, soit des indiens, pakistanais, bangladeshis, noirs africains et des caraïbes, philippins, japonais, chinois, vietnamiens...

Cette ville, ce monstre où l’on parle toutes les langues, y pratique toutes les religions est l’usine du monde. L’homme exploite l’homme avec une telle véhémence que la misère sociale et donc la criminalité la plus crasse, ne peut que prendre des proportions démentielles

dimanche 30 mai 2010

Ô temps suspends ton vol !

Lamartine m'excusera ce petit emprunt, mais je viens de me rendre compte que je n'avais pas effectué ma déclaration d'impôt :) et justement, la chose doit être envoyée demain.
Pour une raison toute personnelle, je ne peux malheureusement l'effectuer sur Internet.
Je vais donc m'armer de ma petite calculatrice et vous donne rendez-vous au prochain billet

Amicalement

James

jeudi 27 mai 2010

Dans l'antre de la bête

Voici toujours le découpage de la scène la plus forte (selon moi) de l'album. Il est difficile voire impossible de travailler sur une BD qui raconte les crimes de l'éventreur sans aller faire un tour à whitechapel.
Pas à pas, les héros progressent dans l'antre de la bête. Enfin, sur son terrain de chasse pour être plus précis. En fin de scène, Jack y apparaitra brièvement. J'aurai adoré pousser plus loin ce jeu du chat et de la souris, mais ce n'était pas le propos de cette scène. L'autre plaisir concerne l'ambiance de ce quartier. Je connais Londres, mais je n'ai jamais mis les pieds dans ce quartier (qui a du évidemment bien changer depuis :) Cela m'aurait je pense été utile pour mieux travailler "l'espace", mieux appréhender l'architecture. Tout ce que j'imagine de ce quartier est purement fantasmé. J'espère avoir crée quelque chose de suffisamment fort. C'est délicat, car je ne dispose que de quelques cases pour poser l'ambiance.

A suivre ...

James


mardi 25 mai 2010

Withechapel ; c'est le pays joyeux des enfants heureux, des monstres gentils, oui c'est un paradis

Avec les interdits victoriens de la fin du XIXème siècle, le marché de la prostitution augmente de manière prodigieuse dans les rues et les bordels de Withechapel. De la plus raffinées à la plus glauque, 2200 femmes vendent leur corps. Un enfer, un cloaque qui ferait passer les lupanars de Bangkok pour des jardins d’enfants.

Il est à noter que les hommes peuvent mettre leur femme à la porte et demander le divorce si celle-ci se révèle avoir commis un quelconque acte la rendant "impure". En pareil cas, les infortunées qui se retrouvent à la rue, n’ont d’autre choix que de se vendre pour subvenir à leurs besoins. En revanche, il est socialement acceptable pour un homme (dans la mesure où il reste discret) de fréquenter des prostituées car on tient pour naturel sa propension à rechercher du plaisir avec des femmes autres que la sienne. L’épouse qui ne peut demander le divorce, n'a alors d'autre choix que celui d'accepter la situation

Concernant la protection de l’enfance, il faut attendre 1886 pour que la loi fixe à 16 ans au moins, l’âge légal de la prostitution. Mais dans le monde de Withechapel, où les plus faibles sont souvent affamés et où le surpeuplement prodigieux des taudis encourage l'apprentissage précoce des gestes sexuels, il faudra attendre le début du XXème siècle pour que la loi commence à être mise en application.

mercredi 19 mai 2010

Attachez vos ceintures !

Voilà. L’exposition principale est terminée. Les personnages importants sont quasiment tous identifiés et caractérisés, de même que leurs buts et leurs objectifs. Doyle sûr de lui, pense donc qu’avec son talent et celui de ses deux acolytes, ils vont probablement surclasser Scotland Yard et démasquer le tueur. C’est ainsi qu’ils s’apprêtent à pénétrer dans le monde interlope de Whitechapel afin de mettre en application leurs théories.

Si l’on voulait utiliser une métaphore foraine, nous dirions que nous venons de finir l’ascension relativement lente de la première montagne russe. Nous sommes maintenant à son sommet et la descente ou plutôt le saut dans le vide, est maintenant imminent. Le reste ne sera qu’une succession sur 5 albums, de violentes descentes, de loopings, d’inversions, de légères remontées avant d’entamer des suites de pentes autour d’axes verticaux, des virages à 180°, des tunnels tubulaires…

Bref, on devrait bien s’amuser.

dimanche 16 mai 2010

Il était une fois dans l'Ouest

Lorsqu'on travaille sur un projet graphique, comme une bande dessinée, il est difficile d'en extirper une image somme, une image qui présente tout ce que l'on veut y mettre, ce qui permet d'illustrer au mieux le récit, les personnages, et puis, un peu ses souhaits
C'est d'autant plus délicat lorsque ce projet se fait à quatre mains. Chacun se fait le film de cette histoire dans sa tête avec le secret espoir, qu'à la fin, les visions de chacun s'assemblent.
Pourtant, alors que j'ai achevé depuis quelque temps le découpage et que j'avance sur les planches finales, j'ai toujours su que l'image principale de la deuxième page ci-dessous, illustre parfaitement ce que j'ai aimé dans ce récit et ses personnages.
Même si les héros ne portent pas de Stetson, de Colt à leurs ceintures, ce cadrage est directement inspiré des westerns qui ont nourri mon enfance.
La bagarre qui se déroulera dans les pages suivantes fait de cette longue séquence, celle que je préfère de tout l'album.



mardi 11 mai 2010

Quand Aristote chante sous la pluie

La bande dessinée est la synthèse de séquences de dessins et de textes. Si le dessin montre très exactement ce qui est écrit, il y a redondance et ennuie pour le lecteur. Ce système est considéré comme maladroit, même si certains l’utilisent comme technique narrative (Jacobs avec Black et Mortimer par exemple. Mais c’est Jacobs…).

Quand nos protagonistes spéculent sur les actes de Jack (hypothèses bien différentes de celles de la police qu’ils considèrent avec raison, comme absurdes), le lecteur découvre une vision "objective". La vision exacte de ce qui s’est passé. Il constate ainsi le décalage entre leurs théories et la réalité.

C’est le principe du contrepoint. En musique, le contrepoint est un style d’écriture qui joue sur la superposition organisée de lignes mélodiques distinctes. Cette théorie hyper dynamique permet de dramatiser une situation tout en rendant les héros faillibles, facilitant ainsi l’identification et la catharsis chère à Aristote.

On retrouve cette technique dans Chantons sous la pluie. Au début du film, la star de cinéma muet, Don Lockwood explique à ses fans comment ses parents l’ont nourri dés sa plus tendre enfance, de Shakespeare, de Molière et de tous les grands classiques. Ils lui ont ainsi inculqué la devise de sa vie "De la dignité, avant tout, de la dignité". Un discours ô combien moraliste, quelque peu différent de ce que l’on découvre à l’image.

dimanche 9 mai 2010

Dexter ! (?)

En ce moment, tout en avançant sur les nouvelles planches, je dévore (oui, le mot est assez juste), la série Dexter. Cela faisait un bout de temps que j'en entendais parler et j'ai voulu moi aussi sauter le pas pour me confronter à une énième création autour d'un tueur en série.
Quelle réussite ! J'en suis totalement fou ! Au point de vouloir revoir les scènes de crimes des pages ci-dessous. Bien sûr, mon souhait n'est pas de rendre Jack aussi attachant que Dexter, mais probablement plus "humain" ... plus complexe.
Il faut vraiment que je creuse cela.

James