samedi 31 juillet 2010

L'impératrice Victoria... La plus grande souveraine de tous les temps… et une frustrée qui voyait des phallus partout

L’Angleterre victorienne de 1888. Sociologiquement, l’accent est mis sur la moralité. C’est l’ère du puritanisme le plus brutal. La femme mariée n'a ni le droit de vote, ni celui de porter plainte, de posséder des biens propres ou d'occuper un emploi. Son corps est perçu comme un temple abritant une âme pure et innocente. Cantonnée dans un rôle de mère et de maîtresse de maison, elle ne doit pas être "souillée", que ce soit par des artifices du maquillage ou les plaisirs de la chair.

Ainsi, les classes bourgeoises sont écrasées par les interdits de la bienpensense et de la religion anglicane qui pratiquée de manière la plus radicale, rend le corps coupable. La masturbation est taboue et l’on préconise la séparation des enfants des deux sexes. Il est même conseillé de cacher les pieds des pianos puisque que trop explicites.

Cette époque construite sur la prohibition du corps, engendre son cortège de perversions et de névroses, signes de conflits et de frustrations. Ceci explique en grande partie l’explosion de la prostitution dans l’Est-End.