mercredi 28 avril 2010

Emmanuel le surdoué

Il sera donc le troisième protagoniste du groupe. Le moins connu des quatre mais certainement pas le moins intéressant. Emmanuel Lasker est le plus jeune des chasseurs puisque en 1888, il avait 22 ans. Futur docteur en philosophie et en mathématiques, il apportera pourtant une dose de décontraction (c’était avant tout un joueur qui fut membre de l'équipe d'Allemagne de Bridge et maître au jeu de Go). Du groupe, il sera le personnage qui se prend le moins au sérieux. En effet, il lui arriva durant sa carrière d'abandonner les échecs pendant quelque temps. Pour Lasker, jouer était un métier comme un autre. Si la récompense pour l'effort fourni en valait la peine, il était prêt à jouer, sinon il vaquait à autre chose : attitude unique quand on étudie l’histoire des champions d’échecs (généralement mono-maniaques). Mais il ne faut pas s’y méprendre. Lasker est tout sauf un dilettante. Il tiendra le rôle de la logique mathématique la plus rigoureuse, à côté d’un Arthur Doyle engoncé dans une certaine forme de «puritanisme décontracté» si britannique et un Sigmund Freud, intellectuel austro-hongrois, sage et (faussement) modeste pour qui la nature humaine n’a que peu de secret (croit-il...).

lundi 26 avril 2010

Les crimes

L'équipe s'étoffe. Ils sont à présent trois à discuter et bientôt enquêter sur les crimes de Whitechapel. Ces d'ailleurs les crimes, autant que le criminel qui font le mythe "Jack l'Eventreur". J'ai jusqu'ici accordé une trés grande place aux échanges entre les héros; je pense, maintenant que je commence à prendre un certain recul sur le découpage, souhaiter en donner beaucoup plus aux "crimes" ou du moins à leurs reconstitutions. Tout d'abord parce qu'ils aident à caractériser jack l'Eventreur et parce qu'ils permettent de créer un contraste trés fort entre les faits et les échanges "de salon" des héros. A ce stade, les images de ces meurtres restent assez peu mises en valeur que ce soit en terme de cadrage ou de taille dans la planche. Mais, je souhaite plus que jamais les étoffer, leur donner plus d'impact lors de la mise au propre.

James


mardi 20 avril 2010

Sigmund le jeune

Arthur fait donc la connaissance de Sigmund Freud qui jouera la partition du Profiler. Quel nom plus prestigieux pour tenir ce rôle ? Freud n’a alors que 32 ans. Viennois et jeune praticien depuis 2 ans seulement, il est encore totalement inconnu puisqu’il ne publiera ses premiers travaux sur l’hypnose et l’hystérie que 7 ans plus tard.

Il était donc extrêmement amusant pour moi, d’essayer d’imaginer ce que pouvait être le tout jeune génie qui va bouleverser comme Darwin avant lui, la perception de l’homme au XXème siècle. Pour cela, il m’a fallu bien sûr me documenter sur sa vie afin d’essayer de comprendre son caractère pour imaginer qui il pouvait être. Naturellement les spécialistes et historiens hurleront de rire à l’évocation de certains traits de caractère totalement faux mais " 1888" est tout sauf un livre d’Histoire.

dimanche 18 avril 2010

Lasker : "work in progress"

A ce stade du découpage, je n'ai pas encore définitivement posé le physique des personnages. Il y a certains détails ou éléments qui me tiennent à coeur, des petits riens que je développerai lors de la mise au propre. Pour ce qui est de Doyle et de Freud, la base est là, même si elle n'est qu'esquissée. le seul qui m'échappe encore, celui pour lequel je fais encore des recherches, c'est Lasker. Je pourrais m'en remettre aux nombreuses photos que j'ai récupérées de lui sur Internet, mais cela ne colle pas à ce que je souhaite réaliser pour cette histoire. Certes, chacun de ces personnages ont existé, et hormis Jack, il est assez facile de trouver de la documentation sur eux, mais cela ne me satisfait pas. Mon souhait est de réinterpréter ces héros et non de les retranscrire fidèlement. Car c'est bien sûr un récit d'aventure, une pure fiction et qu'il est autant nécessaire de prendre de la distance avec la réalité que de ce rapprocher de ce qu'ils sont et deviendront dans cette histoire.

James

jeudi 15 avril 2010

Echec !

Parallèlement à la rencontre entre Doyle et Freud, une autre rencontre est en train de se jouer à distance. Celle avec Emmanuel Lasker, futur Champion du monde de jeu d'échecs en 1894. Cette rencontre aura une importance capitale pour la suite de l'histoire. Mais si la rencontre avec Lasker est évidente pour le lecteur celle avec les échecs sera tout aussi essentielle même si moins "prégnante". Les échecs représentent le cinquième personnage de cette histoire. Car l'affrontement qui oppose ces nouveaux "4 fantastiques" à Jack l'éventreur est en fait une impitoyable partie d'échecs.


mercredi 14 avril 2010

Freud ne se "scanne" pas !!

Freud ne se "scanne" pas !! C'est un fait ! Pour dire, les dernières pages sur lesquelles j'ai travaillées se sont avérées totalement illisibles. Une erreur de manipulation au moment de sauvegarder les fichiers (?), et hop, les planches devenaient inutilisables.
C'est donc une trés brève apparition de Freud que je vous offre pour patienter (l'unique planche utilisable); le temps de rescanner le tout et de rajouter les dialogues.
Que Freud et Doyle me pardonnent, leur rencontre aura bien lieu aujourd'hui.

James

jeudi 8 avril 2010

“Profiler“ du XIX siècle

Toujours dans l’idée de mélanger fiction et réalité, Arthur fait la connaissance de Jean-Martin Charcot, médecin et professeur qui contribua plus que sérieusement, au développement des pathologies nerveuses, en particulier sur l’hystérie et l’hypnose. En clair, il fit partie des ancêtres de ce que l’on appellera plus tard la psychanalyse.

On le voit, Arthur a compris qu’il valait chercher les raisons de la sauvagerie des meurtres du côté de la psychiatrie. Ce qui nous parait évident aujourd'hui était à mettre du côté des croyances sur la barbarie supposée de “l'étranger“ à l’époque. En bref, Arthur a saisi qu’il fallait s’attacher les services pour employer une expression à la mode, d’un “Profiler.

NB : On remarquera (petite coquetterie d’auteurs) que la case du haut de la page 10 est un hommage à la toile d’André Brouillet La leçon Clinique.

Charcot !

Bon, alors, là il est un peu tard. Mais je tenais absolument à mettre les nouvelles pages en ligne. Pour ce qui est du contenu, j'y reviendrai demain, lorsque mes petits yeux seront reposés. Ce que je peux dire rapidement, c'est que l'aventure de Doyle démarre à partir de ce premier voyage vers la France qui le mène vers le professeur Charcot. Cette rencontre, que l'on pourrait presque qualifier "d'anodine", va le mener vers son premier partenaire ...

Bonne nuit :)
James

"Sir" Arthur

Qui était Arthur Conan Doyle ? Sherlock Holmes ou le docteur John Watson. Probablement les deux à la fois.

Il avait le goût du sport, l’esprit d’aventure, combatif, courageux. Mais il était aussi rigoureux, droit, conformiste, réactionnaire. Pendant la guerre de Boers en Afrique du Sud (guerre d’indépendance des afrikaners contre l’Angleterre), Doyle publia un livre défendant l’honneur britannique. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il fut anobli par la reine pour devenir « Sir » et non comme on pourrait l’imaginer, pour son œuvre littéraire.

Plusieurs années après les événements de Withechapel, des journalistes demandèrent à Arthur Conan Doyle devenu célèbre, ce qu’il pensait de Jack l’Eventreur. On lui posa la question suivante : Comment le tueur pouvait-il approcher des prostituées logiquement sur leurs gardes puis échapper aux patrouilles de police qui quadrillaient l’Est-End ? Pour Doyle la solution était la suivante. Jack était déguisé en femme (!!!).

jeudi 1 avril 2010

Réalisme et Réalité

L’exposition terminée, on entre dans la mise en place des éléments qui vont intervenir pour la résolution du conflit principal. C'est-à-dire, la traque et la tentative de capture de Jack l’éventreur.

On fait ainsi la connaissance de l’inspecteur principal Donald Swanson qui accepte de communiquer à Arthur, son dossier sur les recherches en cours. Ce policier est un personnage réel puisque en 1888, Scotland Yard lui confia la responsabilité de l’enquête. Il fut notamment le supérieur de l’inspecteur Frederick Abberline qui travailla sur l’affaire Jack the Ripper (incarné par Johnny Depp dans From Hell ou Michael Caine dans Jack l’Eventreur).

L’intervention dans le scénario de faits et de personnages ayant existés, a deux avantages. Insuffler une dose de vraisemblance à l’histoire et encadrer le caractère des protagonistes face à des situations extrêmes qui (dieu merci) me sont totalement inconnus. En effet, si cette aventure est une fiction du début à la fin (je n’ai aucune prétention d’apporter une énième solution «définitive» à l’énigme de Jack l’Eventreur. Je laisse cela aux Ripperologues de tous poils), la plupart des événements et éléments de décor sont inspirés de la réalité. Les descriptions du Londres et des mœurs de 1888 ainsi que la chronologie des événements et la psychologie des personnages principaux (j’y reviendrai) s’appuient sur des documents historiques Tout cela, non pas dans le but d’insuffler une dose de réel mais de réalisme à l’histoire. Le seul souci étant que le lecteur prenne du plaisir à la découverte de celle-ci.