mardi 29 juin 2010

Les 4 Mercenaires

Dans 1888, la formation du groupe a été inspirée par la méthode narrative des 7 mercenaires. Où comment, le meneur Yul Brynner, engage ses futurs compagnons. Il les rencontre par hasard (Steve McQueen), en les cherchant (Charles Bronson) ou bien, ils viennent à lui (Horst Buchholz ou Robert Vaughn). Parfois les personnages sont présentés sommairement (Brad Dexter), ou en plein conflit (James Coburn et son duel au couteau). Ces différentes méthodes d'exposition permettent d’éviter un ennui lié à une impression de systématisme d’une part et de donner immédiatement un caractère au personnage, d’autre part.

Ainsi dans 1888, Doyle le meneur va chercher Freud parce qu’il a besoin de lui, rencontrer Lasker par hasard et être séduit par sa puissance de réflexion puis, enfin, avoir la vie sauvée par Stoker.

vendredi 25 juin 2010

Bram, Elizabeth, Vlad et les autres

Avec l’entrée en scène de Bram Stoker, le groupe d’enquêteurs est maintenant au complet. Stoker géant irlandais à la barbe et aux cheveux roux, est un écrivain de génie dans la lignée des auteurs gothiques, tels que Mary Shelley (Frankenstein) qui créera en 1897, l’un des personnages les plus connus du monde ; le Comte Dracula.

Enfant maladif jusqu'à l'âge de huit ans, il écoutait lors de sa longue convalescence, les légendes irlandaises et surnaturelles que lui contait sa mère. Ces récits marqueront sa vie à jamais, lui donnant le goût de la littérature gothique. Il inventera Dracula, en s’inspirant de l’histoire de Vlad Tepes (prince transylvanien du XVème siècle qui faisait empaler ses ennemis) et d’Elizabeth Bathory (comtesse hongroise du XVIème siècle qui prenait des bains de sang de vierge pour conserver la jeunesse éternelle).

Etant donné qu’il œuvra 10 ans sur son roman. Stoker n’en était qu'au début de son projet en 1888, mais il y a fort à parier que les crimes de Jack l’Eventreur l’ont grandement inspirés dans ses réflexions.

mardi 22 juin 2010

Les champions réunis

Non, je ne fais pas allusion à nos champions (?!) perdus en Afrique du Sud, mais au quatrième héros de l'équipe, à Bram Stoker. De tous les personnages, c'est celui qui bénéficie de la plus spectaculaire introduction. Je suis particulièrement content de la façon dont ce personnage est mis en lumière, la façon dont il se dévoile peu à peu. Suggérant autant son œuvre maitresse à venir que son univers personnel. Je crois avoir tout suite accroché à ce personnage, à son caractère et à son verbe. Sa corpulence le rend immédiatement reconnaissable, attachant, car on l'imagine immédiatement plonger dans l'action. Même si j'adore ce personnage, je n'ai pas fait d'énormes recherches sur lui. Je m'en suis arrêté aux quelques connaissances que j'avais. A moins que ma mémoire ne me fasse défaut, je crois même ne jamais avoir lu entièrement Dracula. Pour le coup, je me trouve un peu honteux, d'autant que j'ai développé il y a quelques années un jeu sur PC prologeant librement les personnages et l'intrigue de Dracula. Je vais peut-être aller faire un tour à la Fnac moi ...

James

mardi 15 juin 2010

Raciste et antisémite. Bien sûr. Pourquoi ??

Ce n’était pas une notion odieuse à l’époque. Cette idée qui nous paraît aujourd’hui totalement surréaliste (pour la plupart des gens) était évidente dans l’europe de la fin du XIXème siècle. Affirmer qu’un "nègre" était un sous-homme était aussi flagrant que de dire que le ciel est bleu. Par exemple, aux Jeux Olympique de 1904, Saint-Louis organisa amicalement les Anthropologiques Days, des épreuves réservées "aux représentants des tribus sauvages et non civilisées" (noirs, indiens d’Amérique, philippins, pygmées…).

L’antisémitisme s’il était plus discret, n’en était pas moins virulent. Si bien que Freud et Lasker, tous deux juifs (qui fuiront l’Europe hitlérienne dans les années 30, le premier pour l’Angleterre, le second pour les U.S.A) avaient l’habitude d’être ostracisés.

Ainsi, le père de Sigmund Freud lui raconta comment un jour, alors qu’il était enfant, il croisa un chrétien qui lui vola son bonnet. Celui-ci le jeta dans la boue et ce, afin de l’obliger à descendre du trottoir.

lundi 14 juin 2010

Comic book style

La grande scène s'achève. Moi qui ai été élevé au comic book durant toute ma jeunesse (bon, je l'avoue, j'en lis toujours autant sinon plus), j'attendais avec impatience d'illustrer cette séquence. Mais le jour où je me suis posé à ma table à dessin pour le faire, je me suis aperçu que tout ce que j'avais imaginé ne collait finalement pas avec les personnages. Ils n'étaient ni Bruce Wayne ni Matt Murdock. Ils étaient des génies, des esprits aventureux et libres mais certainement pas des combattants farouches ... du moins, sur le plan physique. Même si la BD et ce récit peut se permettre et doit se permettre beaucoup de chose, je me suis volontairement freiné pour que l'ensemble soit convaincant. Crédible. J'ai eu vraiment peur de trop en faire. Je crois que ce qui m'a le plus aidé ... ce sont les habits qu'ils portent, leurs costumes. Le fait de les montrer en costume, dans ces vêtements qui ne soient pas "iconiques", m'a aidé à garder le cap, à les montrer sous leur vrai jour : des esprits donc.
Je pense d'ailleurs m'être tellement concentré sur cet aspect que je crois être un peu passé à côté du découpage. La narration n'est pas la plus efficace et la mise en scène non plus. Je m'efforce de corriger tout ça en ajoutant de la lisibilité et du dynamisme.

A suivre ...

James




mardi 8 juin 2010

Les empires romain et napoléonien : des jardinets pour nains en céramique

Londres, la cité fabuleuse. La capitale du plus grand empire de tous les temps. Celui qui renvoie la taille des états colonisateurs de l'histoire à des timbres poste. L'empire sur lequel le soleil de se couche jamais. Le règne de Victoria est marqué par une impressionnante expansion de la nation britannique, devenue première puissance par ses conquêtes et la révolution industrielle. Cette ère de splendeur apporte son lot de bouleversements économiques et technologiques à sa population.

Mais malheur aux londoniens qui n’ont pas la chance de vivre dans les quartiers du West-End. L’Est de cette cité tentaculaire est repoussante de crasse et de saletés. Entre les rejets de sulfure, de carbone des usines d’allumettes, de charbon des chauffages, des ordures qui s’accumulent dans les rues, des excréments des hommes, chiens, chevaux ou porcs, la puanteur des rues est inimaginable. Le manque d’hygiène qui en découle, engendre des maladies qui tuent les habitants de Withechapel à vitesse grand V. Outre une misère galopante, un alcoolisme chronique tue lentement ceux qui restent (on compte pas moins d'un pub pour 100 habitants !).

mardi 1 juin 2010

De Babylone à Sodome et Gomorrhe

La Bible fait de Babylone le symbole de l'orgueil des hommes, de la corruption et de la décadence.

Avec plus de 5 millions d’habitants. Londres est une fourmilière humaine où les bateaux déversent sur les quais de la Tamise, des centaines de migrants par jour. La construction de lignes de chemin de fer rapproche les villes avoisinantes, permettant à la capitale de s'étendre et d'englober les villages alentours. C’est l'apparition des embouteillages en centre-ville qui mènera à la création du premier métro du monde. Londres est la ville qui possède la plus grande diversité ethnique. En gros, deux tiers d’occidentaux avec des anglais, écossais, irlandais, gallois et autres européens et un tiers du reste de l’empire, soit des indiens, pakistanais, bangladeshis, noirs africains et des caraïbes, philippins, japonais, chinois, vietnamiens...

Cette ville, ce monstre où l’on parle toutes les langues, y pratique toutes les religions est l’usine du monde. L’homme exploite l’homme avec une telle véhémence que la misère sociale et donc la criminalité la plus crasse, ne peut que prendre des proportions démentielles