mardi 25 mai 2010

Withechapel ; c'est le pays joyeux des enfants heureux, des monstres gentils, oui c'est un paradis

Avec les interdits victoriens de la fin du XIXème siècle, le marché de la prostitution augmente de manière prodigieuse dans les rues et les bordels de Withechapel. De la plus raffinées à la plus glauque, 2200 femmes vendent leur corps. Un enfer, un cloaque qui ferait passer les lupanars de Bangkok pour des jardins d’enfants.

Il est à noter que les hommes peuvent mettre leur femme à la porte et demander le divorce si celle-ci se révèle avoir commis un quelconque acte la rendant "impure". En pareil cas, les infortunées qui se retrouvent à la rue, n’ont d’autre choix que de se vendre pour subvenir à leurs besoins. En revanche, il est socialement acceptable pour un homme (dans la mesure où il reste discret) de fréquenter des prostituées car on tient pour naturel sa propension à rechercher du plaisir avec des femmes autres que la sienne. L’épouse qui ne peut demander le divorce, n'a alors d'autre choix que celui d'accepter la situation

Concernant la protection de l’enfance, il faut attendre 1886 pour que la loi fixe à 16 ans au moins, l’âge légal de la prostitution. Mais dans le monde de Withechapel, où les plus faibles sont souvent affamés et où le surpeuplement prodigieux des taudis encourage l'apprentissage précoce des gestes sexuels, il faudra attendre le début du XXème siècle pour que la loi commence à être mise en application.